Je poursuis dans Le Livre noir du Canada anglais 2 mon enquête sur les aspects les plus sombres de l'histoire du Canada anglais, une histoire qui a été marquée par la haine et les injustices envers les minorités, au premier rang desquelles figurent les Québécois et les Canadiens français.

À la fin des années 1920, les Canadiens français sont la cible du Ku Klux Klan canadien-anglais qui joue un rôle politique significatif dans les Prairies. La crise de la conscription est l'occasion d'emportements acrimonieux contre les Québécois que l'on accuse de trahison. Pourtant, les seuls à trahir le pays durant la guerre 1939-1945 sont des Anglo-Canadiens, membres fondateurs d'une unité britannique de la Waffen-SS.

Je dresse ensuite, à travers la saga de l'Accord du lac Meech, de l'Entente de Charlottetown et du référendum de 1995, l'inventaire des intrigues menées par le Canada anglais contre le Québec: du love-in de la Place du Canada aux magouilles du Conseil pour l'unité canadienne. Sans oublier, bien sûr, les campagnes odieuses des médias anglo-canadiens, les propos outranciers de Trudeau et les manoeuvres de Chrétien.

Les autres minorités canadiennes ont, elles aussi, été ignominieusement traitées par la majorité anglo-cansdienne. La répression des Autochtones commence il y a quatre cents ans avec le génocides des Béothuks de Terre-Neuve. Au tournant du XIXe siècle, certains des principaux dirigeants de l'Ontario sont encore des maîtres esclavagistes. Quant aux immigrés d'origine asiatique, la Canada anglais leur réserve un traitement raciste on ne peut plus virulent.

Radio-Canada considère qu'en publiant Le Livre noir du Canada anglais, alors que j'étais journaliste, j'ai compromis sa réputation de neutralité et d'objectivité. Au fil des chapitres, on constatera le rôle d'instrument de propagande du gouvernement fédéral qu'à joué la SRC aux mouvements critiques des conflits entre le Québec et le reste du Canada. Radio-Canada après tout, c'est la voix du Canada! Normand Lester