ISBN : 9782764627563
SZACKA, Alexandra: Je ferai le tour du monde
Prix régulier
$16.00
À l’aube de l’adolescence, Alexandra Szacka est chassée de son pays natal et forcée à renoncer à sa citoyenneté polonaise. Elle devient donc apatride, pour plusieurs années. Est-ce cela qui a fait germer son goût du voyage, ce besoin viscéral d’aller toujours plus loin, de comprendre ce qui se passe à des milliers de kilomètres de chez elle? On l’a balancée dans la gueule du loup, se dit-elle. Elle a choisi d’apprivoiser la bête.Elle se remémore dans ce livre son arrivée à Trois-Rivières, à la fin des années 1960. Sa découverte de la grise banlieue nord-américaine, si loin des plages de la mer Baltique, mais aussi le militantisme, le théâtre, l’anthropologie et le combat du Québec pour l’affirmation de sa langue et de sa culture. Avant bien sûr la rencontre avec le journalisme, celle qui allait tout changer. S’amorce alors une carrière qui l’amènera chez les planteurs de coca boliviens, sur la place Tian’anmen envahie par les manifestants, à New York comme journaliste à la pige, ou de retour en Pologne, où se réveille la douloureuse mémoire de l’antisémitisme qui les a tant marquées, elle et sa famille.Derrière chaque reportage, il y a toujours un contexte, un supplément d’âme, une histoire qu’on n’a pas pu raconter, mais qui éclairent et ajoutent un fil invisible au canevas des vies qui y ont été à peine effleurées. C’est ce fil qu’Alexandra Szacka fait dérouler ici pour nous.Elle part à la recherche de quelques-uns des personnages de ses reportages passés. Que sont-ils devenus? La rencontre avec l’équipe de télévision canadienne a-t-elle eu un impact sur leur vie? Quelle est aujourd’hui, après des années, la situation de leurs pays respectifs, de leurs familles?Elle soulève d’épineux questionnements moraux et éthiques liés à l’exercice de ce métier. Dans le quotidien, les journalistes, plus encore dans les médias électroniques, doivent prendre des décisions rapidement, parfois sans repères ni balises. Pourtant ces décisions ont un effet non seulement sur les résultats de leur travail, mais aussi sur leurs propres vies. Car les journalistes, elle en est aujourd’hui persuadée, ne racontent pas seulement le monde, mais se racontent toujours un peu eux-mêmes.