GILL, Pauline: La cordonnière (4 volumes)
La jeunesse de la cordonnière (Tome 1 - 1999)
Au milieu du XIXe siècle, sur les rives du lac Saint-Pierre, dans la très belle région de Yamachiche et de Pointe-du-Lac, une jeune femme de quinze ans connaît une destinée inusitée, indissociable de celle des gens qui gravitent autour d'elle. Son audace va bientôt bouleverser l'existence d'un homme de vingt ans son aîné et de toute sa famille. Sa vie sera tissée de luttes pour exercer un métier jusque-là réservé aux hommes et de tourments amoureux auxquels les moeurs de l'époque et l'omniprésence de la morale chrétienne ne sont pas étrangères. Les triomphes de Victoire seront à la mesure de ses passions. D'abord publiée sous le titre Le Château retrouvé, La Jeunesse de la cordonnière raconte les débuts de l'aventure de Victoire Du Sault, première femme cordonnière du Québec, dont l'imagination fut à l'origine de la fortune de la célèbre famille Dufresne. On y retrouve avec plaisir l'indiscutable talent de conteuse de l'auteure de La Cordonnière.
La cordonnière (Tome 2 - 2000)
Ce roman raconte l'histoire hors du commun de Victoire Du Sault, première femme à exercer le métier de cordonnière au Québec, dont l'imagination créative fut à l'origine de la fortune de la célèbre famille Dufresne. Les rives du lac Saint-Pierre, plus particulièrement les villages de Yamachiche et de Point-du-Lac, de même que la ville de Trois-Rivières, sont le théâtre de cette grande fresque historique et familiale qui se déroule à la fin du XXe siècle.
Entourée d'une kyrielle de personnages attachants, cette femme audacieuse se retrouve constamment à la croisée des chemins entre son passé dont un pan doit demeurer secret, son présent marqué par ses élans amoureux, sa soif de maternité et sa passion pour la création de modèles de chaussures, et un destin qu'elle tente de maîtriser à travers de nombreuses épreuves déchirantes.
Le testament de la cordonnière (Tome 3 - 2000)
Dans Le Testament de la cordonnière, chapitre final de la saga de Pauline Gill consacrée à la première femme cordonnière au Québec, Victoire Du Sault quitte la Mauricie, à l’âge de 50 ans, pour s’installer à Montréal avec sa famille. Nous sommes en 1890, Victoire est devenue dessinatrice de chaussures et femme d’affaires. Femme d’esprit, éprise de justice et grande amoureuse, elle mène une vie bien remplie avec son époux, leurs enfants et leurs amis. Avide des nouveautés que lui apporte la grande ville et toujours prompte à monter aux barricades pour défendre les causes justes, cette femme aimée de tous s’éteindra avec la sérénité qui l’aura habitée sa vie durant.
Pauline Gill, qui a longtemps été enseignante, oscille, dans ce “roman biographique”, entre une écriture élégante pour raconter les nombreuses péripéties de son héroïne et traduire les bouleversements émotifs de ses personnages, et un ton résolument plus scolaire, quand elle s’attache à rapporter des pans de l’histoire ou à dénoncer les injustices de l’époque. “Victoire a l’impression qu’il n’existe plus qu’un genre dans la société depuis que sa mère et les femmes de sa génération ont perdu les droits que leur accordait la coutume de Paris. Tout est dicté et organisé par les hommes et pour leur plus grande satisfaction.”
Les fils de la cordonnière (Tome 4 - 2006)
Prenant le relais d’une mère exceptionnelle qui a été l’artisane de la fortune familiale, Oscar et Marius Dufresne décident de faire de la Cité de Maisonneuve une ville exemplaire. Aux défis que leur réserve la vie publique s’ajoutera la découverte d’un secret de famille bouleversant, secret qui vaudra au lecteur des rebondissements inattendus. Tissée d’intrigues amoureuses déchirantes, l’existence de ces deux hommes sort de l’ordinaire. Habités par un même idéal, complices dans l’adversité comme dans le triomphe, ces fils de la cordonnière nous ont légué, à leur tour, un héritage impressionnant. L’architecture grandiose du marché de Maisonneuve, du bain public et du château Dufresne, entre autres, témoigne de leur ambition de faire de la Cité de Maisonneuve une ville qui incarne un idéal de beauté. Leurs visions progressistes leur ont inspiré la construction de sites dont plusieurs sont encore inachevés en 2003, car la guerre de 1914-1918 a saboté leurs projets et terni leur réputation. La plume habile de Pauline Gill marie avec bonheur les destins individuels et l’histoire collective, faisant ainsi revivre le Montréal du début du XXe siècle.