GAGNON-CORBEIL, Janine: Une aidante naturelle comme les autres
Le rôle qu’a joué Janine Gagnon-Corbeil auprès de son mari atteint d’une maladie dégénérative est loin d’être banal. Ce rôle, écrit-elle dans l’avant-propos, est fait de gestes simples, sans prétention, le plus souvent à l’abri des regards, dans l’intimité. C’est aussi le genre d’expérience qui marque des vies à jamais, comme on le découvre dans son récit.
Féminin de longue tradition, ce type d’héroïsme est pourtant largement méconnu et surtout non rétribué, alors qu’il contribue de façon importante à l’économie des sociétés actuelles. Or, avec le vieillissement de la population, un nombre croissant de personnes auront besoin de soins de longue durée, dans des institutions, mais aussi à domicile et, dans tous les cas, avec l’aide de leurs familles.
En esquissant l’histoire des aidantes naturelles à travers son récit personnel, Janine Gagnon-Corbeil n’a pas seulement cherché à attirer l’attention sur un problème social qui ira en s’amplifiant. Elle a aussi voulu rendre hommage aux nombreuses aidantes qu’elle a rencontrées à la Société de la sclérose latérale amyotrophique du Québec (SLA) et aux milliers d’autres femmes qui ne manqueront pas de se reconnaître dans son récit.