Après la perte de leur unique enfant, victime du syndrome de la mort subite du nourrisson, Laurent et Nathalie amorceront chacun l’écriture d’un journal. Chacun vit à sa manière la violence de cette dévastation et le fossé se creuse alors que Laurent cherche à rebâtir leur couple, même bancal, et que Nathalie fonce, éperdue, vers le présent pour ne plus ressentir l’atroce abandon.

«?Rendez-moi quelque chose. Ne me dépossédez pas de tout sans m’enlever la vie. Dieu, que le monde est vide. Rendez-moi l’odeur de l’aube dans le cou adoré de cette femme. Ou alors, un instant, une seconde, laissez-moi encore goûter la joue sucrée de mon bébé, de ma petite fille envolée.?»