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ISBN : 9782262049539
LANGELLIER, Jean-Pierre: Mobutu
Prix régulier
$22.50
Pendant trente-deux ans (1965-1997), Mobutu régna d'une main de fer sur le Congo/Zaïre. Une dictature souvent féroce alliant les crimes de sang, la corruption matérielle et morale, et le pillage éhonté des richesses nationales. L'Histoire porte sur Mobutu un verdict accablant. L'homme à la toque de Léopard n'était pourtant pas un vulgaire tyran : cet ami de l'Occident a joué, pendant la guerre froide, un rôle stratégique de premier plan, promouvant son pays en " rempart du communisme " en Afrique.
Arrivé au pouvoir dans le sillage d'une guerre civile impitoyable, il n'eut de cesse de maintenir l'unité, souvent menacée, du Congo/Zaïre, immense puzzle ethnique aux quelque quatre cent tribus. Mais il voulut faire plus : doter son peuple d'une conscience nationale en exaltant son identité, ses racines et ses traditions. Ce fut le recours à " l'authenticité ", une opération singulière, et qui se voulait salubre, de désaliénation mentale.
Cette révolution culturelle s'accompagna, jusqu'à l'extravagance, d'une glorification du " Guide suprême ". Les aléas de l'économie mondiale aggravés par une gestion catastrophique de l'Etat plongèrent le peuple zaïrois dans la misère et obligèrent Mobutu à " démocratiser " à regret son régime. Il se cramponna longtemps à son trône. La maladie et une invasion étrangère le contraignirent de fuir pitoyablement son pays, avant de mourir en exil au Maroc. C'était il y a tout juste vingt ans.
Arrivé au pouvoir dans le sillage d'une guerre civile impitoyable, il n'eut de cesse de maintenir l'unité, souvent menacée, du Congo/Zaïre, immense puzzle ethnique aux quelque quatre cent tribus. Mais il voulut faire plus : doter son peuple d'une conscience nationale en exaltant son identité, ses racines et ses traditions. Ce fut le recours à " l'authenticité ", une opération singulière, et qui se voulait salubre, de désaliénation mentale.
Cette révolution culturelle s'accompagna, jusqu'à l'extravagance, d'une glorification du " Guide suprême ". Les aléas de l'économie mondiale aggravés par une gestion catastrophique de l'Etat plongèrent le peuple zaïrois dans la misère et obligèrent Mobutu à " démocratiser " à regret son régime. Il se cramponna longtemps à son trône. La maladie et une invasion étrangère le contraignirent de fuir pitoyablement son pays, avant de mourir en exil au Maroc. C'était il y a tout juste vingt ans.