Lettres anonymes, enveloppes brunes, confidences dans les restaurants... toutes les caractéristiques d'un polar captivant se retrouvent dans ces pages à travers lesquelles le journaliste Daniel Leblanc raconte dans Nom de Code : MaChouette les péripéties de l'enquête qui a mené au dévoilement du scandale des commandites, des premiers articles jusqu'au procès de Jean Brault et de Chuck Guité. L'histoire commence en 2000 alors que le Globe and Mail publie un article révélant que le programme des commandites finance presque exclusivement des événements au Québec. Comme le juge John Gomery l'a affirmé dans son rapport final : " C'est grâce à la ténacité d'un journaliste (Daniel Leblanc) qui s'est prévalu des dispositions de la législation sur l'accès à l'information que la population et les parlementaires ont fini par découvrir l'existence de ce programme. " C'est aussi grâce à plusieurs sources, anonymes celles-là, que la lumière a été faite sur cette affaire. D'abord une femme, qui utilisait le nom de code " MaChouette " dans ses courriels, afin de livrer des renseignements à Daniel Leblanc sans être identifiée. Elle et d'autres informateurs par la suite, l'Inconnu, le Publicitaire, l'Organisateur et le Fonctionnaire, permettront de clarifier le rôle de Jacques Corriveau, de Joe Morselli et de bien d'autres dans le réseau de pots-de-vin. L'auteur pimente le contenu en donnant un portrait coloré de ces personnages. Même ceux qui ont suivi de près les témoignages à la Commission Gomery sur les abus et les malversations apprendront du nouveau. Les contribuables en auront, cette fois, pour leur argent! Daniel Leblanc est co-récipiendaire du Prix Michener (service méritoire en journalisme) et du prix de l'Association canadienne des journalistes en 2002 dans la catégorie " journalisme d'enquête ".