SERVAN-SCHREIBER, David: On peut se dire au revoir plusieurs fois
Tôt ou tard, il allait revenir. Je connaissais les pronostics de mon cancer. Je pouvais retarder l'échéance, gagner des années, presque l'oublier, mais cette fois c'était « the Big One », comme disent les Californiens qui redoutent un tremblement de terre dévastateur.
Cette rechute m'a amené à me poser les questions les plus graves, peut-être les plus importantes, de ma vie : si je suis rattrapé par la maladie alors que je pense, mange, bouge, respire et vis anticancer, alors que reste-t-il d'Anticancer ?
C'est pour répondre à cette question que j'écris aujourd'hui.
Ce livre est aussi l'occasion, pour moi, de dire au revoir à tous ceux qui ont apprécié mes livres précédents ou qui sont venus m'écouter. Quoi qu'il arrive, j'ai le ferme espoir que cet au revoir ne sera pas le dernier.
On peut se dire au revoir plusieurs fois.