LINDBERGH, Anne : Solitude face à la mer
Anne Lindbergh est allée passer quinze jour, seule, dans une petite île battue par les vents, dénudée et complètement abandonnée. Et là face à la mer, ramassant des coquillages dont elle fait des symboles, elle médite et s'interroge sur sa condition de femme:
« Être femme, c'est avoir des intérêts et des devoirs qui vous tiraillent dans toutes les directions comme les rayons s'écartant du moyeu d'une roue... » Voyez la femme mariée au sein de sa vie de famille « dans son travail de trapéziste: une pile de livres sur la tête, courant sur une corde raide en tenant bien en main la voiture d'enfant, l'ombrelle et la chaise de cuisine... »
Comment garder son unité et son équilibre au milieu de cette vie multiple? Anne Lindbergh avec une parfaite simplicité, une grande intelligence et beaucoup de poésie nous livre les secrets de la paix du coeur, du bonheur et de l'état de grâce. Les îles désertes sont lointaines. Il faut les créer en soi. On ne donne aux autres que ce que l'on possède et d'abord l'amour mais un amour « fait de deux solitudes qui se rencontrent et se partagent ».
« Patience, foi, ouverture du coeur et de l'esprit, simplicité, solitude, intermittence, écrit Anne Lindbergh, voilà ce que la mer enseigne. Mais il y a d'autres plage à explorer, d'autres coquillages à trouver. Ceci n'est qu'un commencement. »